Attentat de l'Amia

Attentat de l'Amia
Cible Association mutuelle israélite argentine (Amia)
Buenos Aires (Argentine)
Coordonnées 34° 36′ 07″ sud, 58° 23′ 58″ ouest
Date
Type Véhicule piégé
Armes Bombe
Morts 84
Blessés 230
Mouvance Antisémitisme
Géolocalisation sur la carte : Argentine
(Voir situation sur carte : Argentine)
Attentat de l'Amia
Géolocalisation sur la carte : Buenos Aires
(Voir situation sur carte : Buenos Aires)
Attentat de l'Amia

L'attentat de l'Amia est une attaque à la voiture piégée perpétrée le à Buenos Aires, la capitale de l'Argentine, et visant un bâtiment abritant plusieurs associations juives, dont l'Association mutuelle israélite argentine (Amia). Avec un bilan de 85 morts et 230 blessés, c'est l'attentat le plus meurtrier de l'histoire du pays, mais il n'a jamais été revendiqué.

L'enquête, toujours en cours, a souffert de nombreuses irrégularités et a conduit à l'inculpation de plusieurs policiers argentins. En 2005, le juge fédéral Juan José Galeano, chargé de l'affaire, est démis de ses fonctions à la suite de « graves irrégularités »[1].

En 2006, le nouveau procureur chargé du dossier, Alberto Nisman, accuse formellement le gouvernement iranien d'être le commanditaire de l'attentat, et le Hezbollah d'en être l'auteur[1]. Selon lui, l'Argentine aurait été visée à la suite de sa décision de suspendre son transfert de technologies nucléaires vers l'Iran. Un mandat d'arrêt international est alors réclamé à l'encontre de plusieurs hauts responsables iraniens, dont l’ancien président Hachemi Rafsandjani[1].

Le procureur Alberto Nisman accuse également l'ancien président argentin Carlos Menem et ses collaborateurs de l'époque d'avoir subtilisé des preuves afin de mettre hors de cause un entrepreneur argentino-syrien soupçonné d'avoir participé à la planification de l'opération[1].

Alberto Nisman est retrouvé mort en janvier 2015 à son domicile dans des conditions mystérieuses[2]. Quatre jours avant son décès, il avait incriminé l'ancienne présidente argentine Cristina Kirchner, estimant qu'elle avait favorisé l'impunité de suspects iraniens[2]. Dans son dossier d'accusation, le magistrat n'avait finalement pas inclus cette requête.

Des membres des services de renseignement argentins semblent avoir manipulé Alberto Nisman afin de le pousser à retenir la piste iranienne, malgré le manque de preuves. Un agent du FBI américain qui a participé à l’enquête reconnait en 2020 que tout a été fait pour arriver à « une conclusion décidée à l’avance », qui arrangeait les États-Unis et Israël dans un contexte de fortes tensions avec l'Iran[3].


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